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ARTISTE-PEINTRE ENSEIGNANT A L'ATELIER JM . L'atelier JM vous présente ses actualités: cours, stages ainsi que ses expositions et créations personnelles ...

ce qu'il faut savoir...

       La reconnaissance de l’aquarelle comme une technique picturale reste aujourd’hui très aléatoire.

       En effet elle est souvent apparentée à une esquisse, une étude, non reconnue comme une réalisation pure d’une œuvre artistique et ceci de tout temps.

       On ne peut croire que l’homme de néanderthal, aussi primitif soit -il, et préoccupé par la survie de son espèce avant  tout, ait pu s’intéresser  à l’œuvre majeure.

Néanmoins, la projection  de sa salive, mélangée à de la terre (des ocres) contre  sa main posée sur les parois de son habitation n’en est pas moins l’origine fondamentale  de la figuration picturale.

       Ces prémices sensitifs sont les reflets des correspondances entre nos aspirations et notre instinct.

       On  est cependant sûr que les origines  véritables de l’aquarelle  , sans doute les plus anciennes retrouvées aujourd’hui,  sont égyptiennes, d’environ 3500 ans avant JC.

       Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ses origines datent  de bien avant l’apparition du papier.

       Des papyrus peints avec des couleurs transparentes faites avec des pigments minéraux  et végétaux en sont la preuve flagrante  et ont passé ainsi les siècles , et sont dans un  état de conservation  impressionnant….

       La Gomme arabique issue de la sève d’acacia ( espèce d’origine africaine ) en est le liant principal  ou quelquefois l’albumen(blanc d’œuf ou plasma etc..)

       Ces liants permettent les liaisons des grains de pigments entre eux et leur solubilité dans l’eau.

 

        Jusqu’au Moyen-Âge (11ème siècle) en Occident, on utilisait pour les miniatures , des pigments et un mélange d’albumen et de blanc de céruse, qu’on apparente aujourd’hui à l’aquarelle opaque ou « tempéra » ou détrempe (car soluble à l’eau), en fait, la gouache.

        Albrecht DURER  fut l'un  des premiers occidentaux à occuper une place importante dans sa création à l’aquarelle et qui reste encore aujourd’hui la référence d’une parfaite maîtrise technique.

        Malgré cela l’aquarelle reste encore sous-estimée et très peu considérée,  un auxiliaire à la technique noble : l’huile ou la «  pâte » prime … que dire de l’acrylique symbolisant la révolution chimique…

        ( Paul Pierre RUBENS, dans son atelier d’Anvers, donnait ses repères à ses assistants  par ses aquarelles pour la mise en place de ses œuvres, qu’ils exécutaient  rigoureusement  charge  à lui de les achever ).

          Enfin  au XVIII ème siècle grâce au docteur Monro, à Londres, se créait une école d’art déterminante  dans l’histoire de l’aquarelle, la première Académie d’aquarelle au monde.

          Si les Anglais ont joué un grand rôle dans la reconnaissance de cette technique, avec des maîtres comme TURNER, CONSTABLE, entre autres, elle laisse à penser un certain puritanisme  ou néoclassicisme  inhérent de par son occidentalité profonde sans ouverture sur le monde.

          L’aquarelle n’est-elle pas pourtant l’outil du parfait voyageur, peintre du XXème siècle, aventurier du monde,

          Combien de carnets de voyage ?

          Combien de reportages sur ces ébauches aquarellées ?

          Qui est donc TITOUAN LAMAZOU ?

          Cela va sans nous rappeler cette passion fulgurante des impressionnismes pour l’orientalisme  les estampes figuraient  et transportaient  leurs exigences vers cette pureté du tracé et de l’émotion.

 

          Aujourd’hui, encore, avec les moyens à la disposition de tous les plasticiens l’aquarelle semble rester à l’écart de toute évolution  comme une technique difficile par sa simplicité.

          Il n’en pas moins vrai que si l’on ne s’y penche pas plus aisément en parcourant cette fluidité dans le travail, ses accidents contrôlés, son éternel recommencement, cette incroyable facilité qui lui vaut d’être une des techniques d’apprentissage de la couleur les plus utilisée.

 

 

 

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B
Hello Jean-mi.<br /> Je viens à pein de m'apercevoir que tu m'avais répondu, mais sur ton blog! Alors, désolée je n répond donc que maintenant. Non, je neconnais pas du tout ce truc d'huile à l'eau! Quelle étrangeté, effectivement! mais en tous cas, merci pour la référence du bouquin, j'en ai pris note! je te bise et bonne continuation.   barbara<br />  
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C
J'ai juste la rage quand je vois la tête de mon site, mais ça s'en va et ça revient, ça fait 4 jours!<br /> Bises
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B
coucou Jean-mi<br /> je viens de lire ton petit mot sur mon blog'art! merci d'y être passé, cela m'a vraiment touché!<br /> Question technique, je n'utilise jamais d'acrylique, trop éphémère à mon goût! ce sont des successions de vernis, pâtines et gommes qui se mèlent au bois et à des celluloïdes. Le reste, c'est de l'huile sous toutes ses formes et des encres. Tu l'auras donc compris, c'est un gloubiboulga de techniques. Voilà, tu sais tout! D'ailleurs, l'utilisation d'encres ou d'écolines est un véritable régal sur l'huile! le tout, c'est de manier correctement le séchoir! Quant à la question du corps, son absence au sein de tes oeuvres n'est que le signe d'une présence possible! c'est pour cette raison, d'ailleurs, que je m'y plonge aussi aisément dans ton monde végétal! Alors, bonne continuation. Je reviendrai voir où tu en es!<br /> bisous<br /> barbara
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J
donc tu arrives à mettre du maigre sur du gras! c'est extremement difficile dis moi <br /> ta cuisine est trés personnel , c'est ce qui fait son identité profonde un bouillonnement intense de technique et de matiere...<br /> bizarrement mes recherches vont toujours vers un besoin de simplicité (bien qu'à l'interieur je bout littéralement, c'est comme une transe impulsive)<br /> nous avons vraiment des axes opposées mais on se rejoint certainement dans notre authenticité : on n'est que ce que l'on est, on nait que ce que l'on fait, <br /> es ce que tu connais les émulsions genre huile à l'eau?<br /> j'ai effectuer récemment des tests d'application sur ces produits et je trouve que pour les techniques d'impressions c'est assez génial au niveau du résultats (si tu connais les techniques de monotypes)<br /> au fait connais tu le livre de françois perego "guide des matériaux du peintre aux editions belin c'est une bible à avoir dans ta bibliothèque car une source de connaissances incontournable , je te le conseille ....bon je parle trop ...<br /> @plus<br /> jean mi
B
Merci Jean-mi de ton intervention sur mon fil. cependant, je ne peux qu'être d'accord avec toi puisque je n'ai pas fait les beaux-Arts! Donc, aucune polémique, ni avec toi ni avec Riff qui les a fait, elle.<br /> Pour le reste, plus important, ton travail. Je suis impressionnée par ton aisance d'aquarelliste. Et surtout par cette passion que tu voues à cette technique! Merci donc aussi de tes textes, de tes visions, et de ces espaces fluides si profonds!<br /> Je suis, je crois, à l'opposé de toi, plastiquement parlant, mais rien ne peut être plus complémentaire que deux approches du monde aussi clairement différentes. Alors, encore une fois, merci.<br /> Bisous<br /> Barbara
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